C'est La Dernière Heure qui révèle l'information : le directeur du Service des indicateurs de la police judiciaire fédérale (PJF) de Bruxelles et son adjoint ont été sanctionnés pour leur négligence dans l'enquête sur Nemmouche. 

Le quotidien rappelle que le 24 mai, un inconnu abat quatre personnes au Musée Juif de Bruxelles. Dès le lendemain, la police diffuse deux vidéos. La première montre le suspect arrivant avec deux sacs, à proximité du musée. La seconde est issue des caméras placées dans le corridor, à l'entrée de l'établissement. On y voit l'auteur, en train d'extraire d'un des sacs une kalachnikov à crosse repliable, munie d'une bandoulière.

Immédiatement après la diffusion des vidéos, deux « policiers expérimentés » du Service des indicateurs de la PJF reçoivent un tuyau. Un informateur a reconnu l'arme : elle a été écoulée récemment dans le milieu. Vu l'importance capitale de l'information, le supérieur demande au policier de rédiger un rapport confidentiel à transmettre sans attendre aux services spécialisés. Malheureusement, le policier a tardé à rédiger ce rapport. La Cellule antiterroriste de la police fédérale n'a donc pas été informée à temps. Nemmouche s'enfuit en France. 

Le directeur de la PJF a informé le procureur du Roi. Le parquet de Bruxelles a ouvert une information pénale. En attendant, des mesures internes ont été prises. « Un signal trop faible pour de tels manquements professionnels » jugent leurs collègues.

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Source :

Gilbert Dupont, « Nemmouche aurait pu être arrêté plus tôt : l'info capitale négligée par le police belge», site d'information en ligne dhnet.be, publié le 20 novembre 2014. Consulté le 20 novembre 2014. Disponible sur http://www.dhnet.be/actu/faits/nemmouche-aurait-pu-etre-arrete-plus-tot-l-info-capitale-negligee-par-la-police-belge-546ce309357077d59580cd4c