Toggle Menu
1 Avocat(s) expérimenté(s)
en Droit pénal
en Droit pénal
  • R Rédacteur
  • F Formation
Testez gratuitement pendant 1 mois sans engagement
Tous nos articles scientifiques ont été lus
78 067 fois le mois dernier
7 750 articles lus en droit immobilier
15 294 articles lus en droit des affaires
9 828 articles lus en droit de la famille
17 037 articles lus en droit pénal
2 659 articles lus en droit du travail
Vous êtes avocat et vous voulez vous aussi apparaître sur notre plateforme?  Cliquez ici
Testez gratuitement pendant 1 mois sans engagement
Vous êtes avocat et vous voulez vous aussi apparaître sur notre plateforme?  Cliquez ici

DROIT PENAL

Astuces et conseils

19 Juin 2015

image article

Quid du vol entre époux? Que prévoit l'article 462 du Code pénal à cet égard?

Droit pénal - Vol entre époux - Excuse absolutoire - Immunité pénale

Cette page a été vue
3431
fois
dont
23
le mois dernier.

L’article 462 du Code pénal prévoit que ne donneront lieu qu'à des réparations civiles, les vols commis par des époux au préjudice de leurs conjoints ; par un veuf ou une veuve, quant aux choses qui avaient appartenu à l'époux décédé ; par des descendants au préjudice de leurs ascendants, par des ascendants au préjudice de leurs descendants, ou par des alliés aux mêmes degrés.

Cet article accorde donc aux auteurs de vol au préjudice des proches mentionnés une immunité personnelle et péremptoire contre les poursuites pénales. Par conséquent, le juge répressif doit se borner à déclarer l'action publique irrecevable sans pouvoir statuer sur la preuve du fait ou sur la culpabilité du prévenu. Par ailleurs, il ne peut pas davantage se prononcer sur l'action civile dirigée contre le prévenu, laquelle suppose la preuve du fait, et, nonobstant l'immunité légale, la culpabilité du prévenu. 

Il en résulte que l'action civile exercée devant le juge répressif contre le prévenu n'est pas recevable, ce qui implique a fortiori, que la chambre du conseil ne peut renvoyer l’inculpé devant le juge du fond.

Il appartient donc à la victime qui entend obtenir réparation de son préjudice de se retourner vers le juge civil qui, sur la base du droit commun de l'article 1382 du Code civil prononcera une réparation civile, y compris la restitution éventuelle du bien soustrait.

____________________

Tribunal correctionnel Mons, 17 janvier 2014, J.L.M.B., 2014/33, p. 1593.