Toggle Menu
1 Avocat(s) expérimenté(s)
en Droit des affaires
en Droit des affaires
  • R Rédacteur
  • F Formation
Testez gratuitement pendant 1 mois sans engagement
Tous nos articles scientifiques ont été lus
78 067 fois le mois dernier
7 750 articles lus en droit immobilier
15 294 articles lus en droit des affaires
9 828 articles lus en droit de la famille
17 037 articles lus en droit pénal
2 659 articles lus en droit du travail
Vous êtes avocat et vous voulez vous aussi apparaître sur notre plateforme?  Cliquez ici
Testez gratuitement pendant 1 mois sans engagement
Vous êtes avocat et vous voulez vous aussi apparaître sur notre plateforme?  Cliquez ici

DROIT DES AFFAIRES

Dr. bancaire financier

5 Juillet 2014

Les comptes bancaires

Le fonctionnement d'un compte bancaire  (4/5)

Cette page a été vue
533
fois
dont
2
le mois dernier.

Les banques sont tenues du bon fonctionnement des comptes en banque pour autant que leurs clients utilisent correctement les différents services bancaires proposés. Le législateur prévoit que, sauf cas de force majeure ou faute commise par autrui, les banques sont responsables de la bonne exécution de l’opération de paiement 19.

Tout comme lors de l’ouverture du compte, les banques doivent respecter leur devoir d’information des clients durant la période de fonctionnement des comptes bancaires. Pendant cette période, la communication des informations se fait par le biais d’extraits de comptes. Ces documents sont établis après chaque opération entraînant un débit ou un crédit. De plus, les banques envoient périodiquement, généralement une fois par mois, ces extraits aux clients qui n'en ont pas pris connaissance 20. Les titulaires des comptes bancaires doivent être attentifs au contenu de ces extraits et informer, dans un délai raisonnable, la banque des erreurs qu’ils remarquent. À défaut, ces clients sont présumés approuver les opérations erronées reprises dans les extraits de compte 21.

Un élément important lié au fonctionnement des comptes bancaires est les intérêts qu’ils génèrent. La date de prise de cours des intérêts n’est pas identique dans tous les cas. Synthétiquement, on peut retenir que le montant d’une opération doit être crédité sur le compte du bénéficiaire au plus tard à la fin du premier jour ouvrable suivant. C’est à partir de ce moment que les intérêts commencent à courir. Cela dit, ce délai peut varier à la hausse, en cas de transfert infranational ou d’opération papier, comme à la baisse, lorsque tant le payeur que le bénéficiaire sont clients auprès de la même banque 22. Le taux des intérêts est toujours variable. Cela permet aux banques de pouvoir réajuster le taux en fonction des conditions du marché. On considère généralement que cette faculté laissée aux banques ne constitue pas un problème tant que celles-ci agissent de bonne foi 23.

En cas de découvert, des intérêts négatifs sont produits à charge des clients. Le taux de ces intérêts peut parfois passer au-delà des 20 % 24. Lorsqu’une banque est titulaire de plusieurs dettes vis-à-vis d’un client, elle aura tendance à imputer les paiements du client en priorité sur les dettes qui génèrent le moins d’intérêts. Cependant, les banques ne peuvent le faire que si elles justifient d’un intérêt légitime comme le fait que la dette en question n’est pas couverte par une sûreté ou par une sûreté d’une moindre importance que celles qui garantissent les autres dettes 25.

_______________

19. Article VII. 53 du Code de droit économique.

20. C. Alter, Droit bancaire général, Bruxelles, Larcier, 2010, p. 212.

21. Appel Bruxelles, 14 mars 2008, R.D.C., 2010/2, pp. 9 et s.

22. Article VII. 44 du Code de droit économique.

23. Appel Mons, 13 décembre 1996, J.T., 1997, p. 410.

24. Tribunal de commerce de Hasselt, 23 avril 2008, R.D.C., 2010/2, p. 124.

25. Appel Bruxelles, 26 janvier 2006, R.D.C., 2008, p. 31.