Réforme du chômage : insertion professionnelle
Réforme du chômage : l'insertion professionnelle (1/4)
Quelque 15.000 personnes, répondant à l’appel lancé en front commun des syndicats FGTB, CSC et CGSLB, sont descendues dans les rues ce lundi. Leur motif ? Les manifestants craignent les effets néfastes du stage d’insertion prédits par le service d’étude de la FGTB. A savoir l’exclusion potentielle de plus de 50.000 demandeurs d’emploi en janvier 2015.
Lors de la formation du gouvernement Di Rupo Ier, les partis de la majorité s’accordaient sur une vaste réforme institutionnelle de l’Etat. Le compromis enfermait aux côtés de cette dernière un volet socio-économique qui, outre l’assainissement des finances publiques, revoyait le marché du travail. La revue devait permettre d’accroître le taux d’emploi, afin d’atteindre le seuil de 73,2 % en 2020. Soit élever de 5% le taux d’emploi de 2011.
Les 50.000 exclusions annoncées sont-elles un sacrifice nécessaire pour augmenter la participation au travail, pour laquelle sert la réforme du régime de chômage ? La réforme s’ouvre en tous cas, dans l’accord gouvernemental de 2011, par le stage d’insertion. Anciennement nommé stage d’attente, celui-ci prévoit le renforcement des conditions d’accès aux allocations d’attente, rebaptisées allocations d’insertion.