Les créanciers personnels d'un avocat peuvent-ils saisir les avoirs se trouvant sur le compte de tiers de celui-ci ou faut-il au contraire considérer que ces avoirs ne font pas partie du patrimoine de l'avocat et donc du gage commun de ses créanciers ?

Les avocats sont responsables des fautes qu'ils commettent dans l'exercice de leur profession durant les cinq ans qui suivent l'achèvement de leur mission. L'existence d'une créance d'honoraires impayés n'implique pas que l'avocat n’ait pas achevé sa mission.

Il n'est pas rare qu'un avocat consulte un confrère au sujet d'un dossier que lui a confié un client. La question se pose alors de savoir qui est le débiteur des honoraires dus au confrère consulté.

L'avocat dispose d'une liberté de choix stratégique. Néanmoins, peut-il engager sa responsabilité professionnelle, s'il s’avère ultérieurement qu'il n'a pas choisi la meilleure stratégie? De quels éléments doit tenir compte le juge pour apprécier la stratégie mise en place par l'avocat?

L'avocat est tenu à un devoir de conseil et d'information à l'égard de ses clients. Ce devoir lui impose notamment d'informer ses clients sur les possibilités qui leur sont offertes dans le cadre du dossier dont il s'occupe.